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Bruno Le Maire a fermé la porte à un changement de calendrier.

Alors qu’Emmanuel Macron envisageait de décaler la suppression de la taxe d’habitation pour les plus aisés, le ministre de l’Économie a clairement écarté cette option. Le calendrier prévu sera tenu, et s’étalera sur les trois prochaines années.

Qu’on se le dise, la taxe d’habitation sera bien supprimée pour tous les Français d’ici à 2023. Après avoir ouvert la porte à un report de la mesure pour les plus aisés, Emmanuel Macron a chargé le gouvernement de la refermer. Et à double tour, si possible : prenant la suite du Premier ministre Jean Castex, Bruno Le Maire a ce lundi assuré que le calendrier de la réforme serait bien respecté.

« Le président de la République avait ouvert une option. On a examiné cette option, et on a vu que dans le fond, on pouvait décaler (le calendrier) d’une année au mieux si on suivait la jurisprudence du Conseil Constitutionnel », a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances sur BFMTV.

« Il fallait, par souci de lisibilité, par souci aussi de justice pour les classes moyennes, maintenir le calendrier de suppression totale » de la taxe d’habitation, a-t-il justifié. Pour rappel, 80 % des Français ne la payeront plus dès cette année, tandis que les 20 % restant verront la suppression s’étaler sur trois ans. Ainsi, en 2023, il n’y aura « plus de taxe d’habitation pour personne », a confirmé Bruno Le Maire.

Le 14 juillet dernier, Emmanuel Macron avait estimé que « décaler un peu, pour les plus fortunés d’entre nous, la suppression de la taxe d’habitation », pourrait être « quelque chose de légitime en période de crise ». Problème : pour la plupart, les 20 % de Français concernés ne roulent pas sur l’or. « Ces 20 %, ce ne sont pas les plus aisés, ce sont des classes moyennes, qui travaillent, qui payent déjà beaucoup d’impôts. Leur demander d’attendre encore un petit peu, ce ne serait ni juste, ni efficace », a conclu le ministre.

Pour rappel, le maintien de la taxe d’habitation pour les plus hauts revenus avait fait l’objet d’une mise en garde du Conseil constitutionnel, ce qui avait entraîné une marche arrière du gouvernement sur la question. Le coût de la mesure, lui, est évalué à 7 milliards d’euros.